Emgann du pays de Rennes. 15 septembre 2009
Les militants de la gauche indépendantiste (Emgann) du pays de Rennes
tiennent à affirmer leur entière solidarité avec les parents de
l’école publique de Bruz qui luttent en occupant l’établissement
pour l’ouverture d’une classe bilingue breton-français et pour que
leurs enfants soient scolarisés dans des conditions dignes.
Par ailleurs nous estimons que la prise de position de l’inspecteur
d’académie Jean-Charles HUCHET qui qualifie d’artificielle la langue
bretonne est insultante et digne d’une administration coloniale.
Cette position outrageante dénote de l’état d’esprit qui règne dans
l’administration française et témoigne d’une volonté liquidatrice de
la filière bilingue en haute-bretagne, nous sommes là bien loin des
considérations sur les effectifs en classe.
Les dernières études le prouvent le nombre de britophones ne cessent de
croître en milieu urbain et dans l’est de notre pays tout comme la
demande sociale en faveur de l’enseignement dans notre langue.
C’est aux bretons de décider de leur droit à éduquer leurs enfants
dans leur langue nationale, seul un ministère breton de l’éducation
sera à même d’y veiller.
Nous appelons à participer à toutes les initiatives de soutien qui
pourraient émerger dans les jours qui viennent.
Tous ceux qui prétendent dans les institutions (mairies et conseil
régional) défendre la langue bretonne doivent se mobiliser aux cotés
des parents de Bruz pour qu’une issue favorable s’impose
rapidement… S’ils ne le font pas on ne pourra constater que la
prétendue volonté de la majorité régionale (PS,PC,UDB, VERTS, PRG…)
qui avait fixé à l’horizon 2010 un ensemble de 20000 enfants
scolarisés dans l’ensemble des filières éducatives ouvertes à la
langue bretonne n’était pas bien réaliste en l’absence de
souveraineté bretonne en matière de politique linguistique et
d’éducation.
Les militants d’Emgann-MGI du pays de Rennes.