16 février 2023 par Sophie Chapelle
Un nombre de démissions record a été franchi en 2022. Face aux difficultés de recrutement, les revalorisations salariales semblent insuffisantes pour compenser la perte de sens et les mauvaises conditions de travail des ouvriers et employés. Société
Imaginez des lignes de production à l’arrêt. Des produits qui ne sont ni transformés, ni conditionnés, ni livrés en magasin. Des entreprises incapables d’honorer leurs commandes par manque de salariés. C’est ce que vit actuellement le secteur de l’agroalimentaire qui emploie 70 000 personnes en Bretagne.
« On est confrontés à tous les niveaux, jusqu’aux cadres, à des difficultés de recrutement, constate Michel Le Bot, secrétaire général de la CFDT Agri Agro du Finistère. C’était déjà le cas avant le Covid, mais là on voit des salariés qui se questionnent sur leur avenir, sur le sens de leur travail, leur utilité, l’orientation qu’ils veulent donner à leur vie professionnelle. Certains changent d’entreprise, d’autres de métier. »
Le secteur agroalimentaire est loin d’être une exception. 100 000 postes vacants sont à pourvoir chez les soignants, 200 000 dans les services à la personne, dont 25 000 aides à domicile. En hôtellerie restauration, 250 000 emplois n’ont pas été pourvus en 2022. Les difficultés de recrutement atteignent aussi des niveaux inégalés dans l’industrie manufacturière et le bâtiment.
Il n’y a jamais eu autant de départs volontaires en France
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