La préfecture a, par arrêté, sorti à 15h00 le vendredi 24 mars interdit la manifestation !
Manifestation, samedi 25 mars à 14h30 place de la République contre le racisme et la loi Darmanin.
Dans la nuit du 19 mars 2023, trois étudiant.es de l’université de Rennes 1 ont été violemment attaqué·e·s par un groupe de cinq individus cagoulés et armés.
Ces étudiant·e·s dont l’un est membre de Solidaires, retiraient des affiches xénophobes et racistes du groupuscule d’extrême-droite « L’Oriflamme » lorsque des membres de ce groupe ont foncé sur elles·eux.
Suite à cette agression, les trois étudiant·e·s ont été pris·e·s en charge par l’hôpital et souffrent d’entorses et contusions multiples ; l’une des victimes a eu le bras fracturé. Tou·te·s sont en état de choc.
Mises à terre, tabassages sur le corps et dans la tête, menaces au couteau : voilà les pratiques de l’extrême-droite à Rennes, comme ailleurs en France.
Rien que ce mois-ci, les agressions fascistes se sont multipliées : le 5 mars, un étudiant et syndicaliste de la CGT se faisait agresser et menacer à Albi par le groupuscule identitaire Patria Albigès ; le même jour, les voitures des organisations syndicales étaient incendiées à la Maison des syndicats de Chambéry. Le lendemain, c’est le militant de la Jeune garde antifasciste, Raphaël Arnault, qui était attaqué à son domicile à Lyon.
Dans notre région, nous nous étions déjà mobilisé-e-s ces derniers mois :
en septembre, à Bruz, des militant·e·s avaient obtenu l’annulation du meeting de Jordan Bardella
à Rennes, un rassemblement avait aussi été organisé en octobre 2022 contre les manifestations
d’extrême-droite liées à l’assassinat de la jeune Lola et en janvier nous nous étions réuni·e·s pour
empêcher la tenue de la réunion de création de l’Oriflamme.
pour rappel, l’an dernier, toujours à Rennes, quatre militants fascistes de l’Action Française avaient
tenté de perturber une réunion publique sur l’antifascisme à l’Université de Rennes 2 ; plus tôt
dans la journée ces mêmes fascistes se revendiquant de Zemmour avaient attaqué des militants de
Lutte Ouvrière en train de tracter devant le lycée Victor et Hélène Basch. Un camarade a eu la
pommette fracturée suite à des coups de poing.
Suite à l’agression de ce dimanche et alors que l’extrême-droite a réussi à faire annuler un projet d’accueil de migrants à Callac (22), il est de notre devoir de renforcer notre vigilance.
Solidaires 35 rappelle que l’extrême-droite ne se contente pas de diffuser des idées racistes et xénophobes, l’extrême-droite est l’ennemie mortelle des travailleurs et des travailleuses.
Nous rappelons qu’il y a bientôt 10 ans, notre camarade Clément Méric, militant antifasciste et syndical était assassiné par des militants néo-nazis en plein Paris.
Pour Solidaires 35, le rassemblement national et l’extrême droite ne sont pas la solution pour les travailleurs et les travailleuses mais au contraire un obstacle à notre émancipation.
Solidaires 35 rappelle qu’elle défend un autre modèle de société basé sur le partage des richesses et la solidarité entre les travailleurs et travailleuses quelle que soit leur nationalité et quelle que soit leur situation administrative.
Solidaires 35 apporte son soutien aux étudiant·e·s victimes de cette agression fasciste et appelle à manifester samedi 25 mars à 14h30 place de la République contre le racisme et la loi Darmanin.