Plus de 80 participants, un débat animé
Compte rendu de l’AG du 16 Janvier
La participation importante (près de 80 personnes ) , la teneur des débats et la volonté exprimée par tous de continuer malgré les difficultés, ont marqué l’AG du collectif ce mardi 16 janvier.
Si chacun prend acte de l’absence de consensus sur une candidature unitaire à l’élection présidentielle, de la décision du Pcf et de MGB de présenter sa candidature sans attendre le retour des collectifs , décision qui a renforcé l’attitude de la Lcr de faire cavalier seul dés le départ, le débat sur la candidature unitaire n’est cependant pas clos. Ainsi en témoignent les signatures recueillies sur la pétition pour la candidature de José Bové. L’absence de candidature unitaire conduit à renforcer le bipartisme. Plusieurs intervenants ont souligné qu’une candidature supplémentaire conforterait une situation d’émiettement et risquerait de renforcer le vote utile. Les décisions du Pcf et de la Lcr, leur incapacité à prendre en compte la voix des citoyens produisent à nouveau de la méfiance à l’égard des partis politiques. En même temps plusieurs intervenants ont tenu à souligner que les responsabilités de l’échec étaient partagées. Ainsi demander le retrait de la candidature de MGB alors que nous menions le débat n’a pas selon eux favorisé l’établissement d’un consensus.
Il est souligné que nous portons une démarche qui va au delà des échéances de 2007. Il est important de ce point de vue d’apprécier le chemin parcouru dans les collectifs. La volonté de continuer est forte et s’exprime tant dans les partis qu’en dehors d’eux.. Comment ?
Des positions diverses se sont exprimées, d’où il ressort qu’un consensus est difficile à dégager. Elles peuvent se retrouver dans 3 grandes catégories tout en n’étant pas exclusives les unes des autres, parfois dans une même intervention on pouvait retrouver des arguments issus de ces différentes tendances.
1. Prendre acte de l’absence de candidature unitaire à l’élection présidentielle, ne pas rajouter de la division à la division et poursuivre notre démarche pour les législatives, et les autres échéances électorales. Certains souhaitent qu’OB et MGB fassent de bons scores.
2. Avoir une candidature à l’élection présidentielle sinon on court le risque de voir les collectifs disparaître, la candidature de José Bové est évoquée avec l’appel de soutien, celle de Clémentine Autain l’est aussi. L’idée que l’on ne peut plus désormais travailler dans l’unité avec les directions du Pcf et de la Lcr est émise ainsi que l’idée que l’on ne peut envisager les législatives avec les forces qui ont cassé le processus unitaire. Dans ce contexte certains soulignent qu’il sera difficile d’envisager des candidatures aux législatives si l’on n’est pas présent à la présidentielle.
3. Considérer que le débat n’est pas clos définitivement et que l’exigence d’une candidature unitaire demeure. Mener campagne sur la base des 125 propositions, de notre stratégie, continuer à enrichir le programme et interpeller OB et MGB pour qu’ils prennent en compte cette exigence, retirent leur candidature au profit d’une candidature unitaire (pour certains le nom important peu). Plusieurs intervenants pensent cependant qu’ils ne retireront pas leurs candidatures. Cela ne nous empêche pas de les interpeller et de prolonger la démarche de rassemblement pour les législatives. La volonté de ne pas rompre avec le cadre que nous nous sommes fixés s’est fortement exprimée : rassembler tout l’arc des forces du Non, obtenir le consensus sur une candidature et organiser une campagne collective. La candidature de JB ne peut se faire au prix de l’unité des collectifs ont dit plusieurs intervenants, d’autres pensant qu’elle peut être un levier pour créer un fort mouvement pour l’exigence de cette candidature unitaire.
La délégation à la réunion nationale des collectifs est peu débattue faute de temps. 5 personnes proposent de participer à cette réunion (Pascal Franchet, Jean Claude Burel, Christelle Josselin, Fredéric Campguilhem et Dominique Blanckaert). Il a été proposé que deux personnes participent en tant qu’invité puisque la délégation doit être de 3 membres du collectif. Cette délégation a comme responsabilité de porter l’ensemble des débats, aucun consensus n’ayant pu être trouvé sur les suites à donner. Il ne peut y avoir de décision prise qui engage le collectif de Rennes sur une voie qu’il n’aurait pas choisie au consensus.Jusqu’à maintenant, cette règle commune a toujours été respectée, et il ne peut y avoir de méfiance à l’égard de nos délégués, quelqu’ils soient. Nous n’avons pas réservé suffisamment de temps au choix de la délégation ce qui a posé par la suite des difficultés. Les deux femmes qui s’étaient proposées ont été amenées à se désister suite à ces difficultés. Ce n’est pas une bonne chose pour la parité, ni pour la diversité qui constitue la force du collectif et du rassemblement. Il nous faut veiller la prochaine fois à mieux organiser le débat de l’AG et consacrer une partie des débats aux principes de constitution des délégations. C’est une responsabilité collective. La délégation est donc composée de trois hommes, Jean Claude Burel, Fred Campguilhem et Pascal Franchet.
Nous avons aussi pris la décision de modérer la liste étant donné la multiplication des messages alors que de nombreuses personnes souhaitent ne recevoir que les messages d’information du collectif. Une liste débat accessible à tous est mise en place.